VENTE AUX ENCHERES

Un pont pour les Kogis – Gardiens de la planète

Soutenu par la Hayward Gallery, Southbank Centre

Ackroyd & Harvey | ADAM DIX | ALEXANDRE BIANCHINI | ALICE HERRICK | ALICJA DOBRUCKA | ANA MARIA VELASCO | ANDREW MCALPINE | BECKY BAUR | BIDDY BUNZL | CEDRIC CHRISTIE | CHARLOTTE HOPKINS HALL  | CHET LO | CORNELIA PARKER | DAVID FRYER  | DAVID SWINDELLS | DIETMAR LUTZ | DJ ROBERTS | DRAGAN ALEKSIC | EDGAR SCHMITZ | FIONA BANNER AKA THE VANITY PRESS | FRANCESCA GABBIANI | GAVIN TURK | GERALDINE SWAYNE | HEDLEY ROBERTS | HELEN MAUER | JACK MAMA | JAKE CLARK | JEANNE SUSPLUGAS | JEFF MCMILLAN | JEROEN CREMERS | JOE HESKETH | JOHN SMITH | KATE BLAND | KEELER TORNERO | LAURE PROUVOST | LYNETTE WALLWORTH | MANDEE GAGE | MARIA ELVIRA DIEPPA | MARTHA PARSEY | MARTIN SEXTON | NICK CURTIS | NICOLE FROBUSH | OLIVER ABRAHAM | Olaoluwa Akeredolu | PASCAL ROUSSON | PAUL CARTER | PAUL SAkOilSKY | REBECCA SCOTT |  SHANE BRADFORD | SIMON LIDDIMENT | STACIE MCCORMICK | STEPHEN HARWOOD | TISNA WESTERHOT | TOM HUNTER | VICKY WRIGHT | ONLINE ART AUCTION 15.09.23- 02.10.23

Nous sommes très heureux d’annoncer la extra special visite des Kogis (qui quitteront leur territoire pour la 1ère fois) du 21 au 24 août à Londres et Glastonbury pour un pré-lancement de la vente aux enchères.

LA VENTE AUX ENCHÈRES EN LIGNE COMMENCE LE 15 SEPTEMBRE

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UN PONT (JÁKA)
pour les grands
frEres

Les Kogis habitent la Sierra Nevada de Santa Marta, au nord de la Colombie. Ils partagent leurs terres avec trois autres tribus, les Arahuaco, les Wiwa et les Kankuamo, et vivent séparément mais restent liés. La Sierra Nevada représente pour eux «le cœur du monde». Il est entouré d’une «ligne noire» invisible qui englobe les sites sacrés de leurs ancêtres et délimite leur territoire.

Les Indiens de la Sierra se considèrent comme «les grands frères» et croient qu’ils ont une sagesse et une compréhension mystiques. Ils pensent qu’ils ont la responsabilité de maintenir l’équilibre de l’univers. Nous, «les petits frères», n’avons pas réussi à maintenir l’harmonie dans le monde.

L’équilibre est atteint en faisant des offrandes aux sites sacrés pour rendre à la terre ce qui en est retiré. Nous voulons leur faire une offrande et les aider à construire un JÁKA (pont) pour traverser le Rio Ancho, rivière située sur leur territoire. Le JÁKA assurera le transport des animaux ainsi que des chargements lourds et les connectera avec 11 autres villages dans la montagne.

ProtEger les gardiens de la planEte

L’HISTOIRE

Grâce à l’artiste colombien, Jimmy Correa, qui a entretenu une relation d’amitié et de collaboration de près de 30 ans avec les Kogis et considéré comme l’un des leurs, nous avons pu passer quelques jours en novembre dernier au sein de la communauté des Kogis.

Cette expérience extraordinaire nous a donné l’idée d’organiser une vente aux enchères pour financer la construction d’une passerelle vitale afin que les Kogis puissent remplir leurs tâches de manière efficace et sûre.

Nous espérons continuer à collaborer avec la communauté artistique et les Kogis pour assurer un avenir meilleur à notre planète.

 

LE RIO ANCHO dans le teRritoire des kogis, SIERRA NEVADA, COLOMBIA

A PROPOS DES KOGIS

Civilisation

Les Kogis sont la dernière civilisation survivante de l’époque des Incas et des Aztèques. Ils sont descendants directs de la culture Tayrona, qui a fleuri dans la Sierra Nevada avant la conquête espagnole. Suite à la conquête, sa population d’environ un million d’habitants a commencé à décroître au point qu’elle a failli disparaître.

À l’heure actuelle, quatre communautés indigènes qui préservent leurs anciennes traditions comptent environ 30 000 personnes. Ce sont les Kogis, les Arhuacos, les Wiwas et les Kankuamos. La communauté Kogi occupe la zone nord de la Sierra, entre les vallées des rivières Don Diego, Palomino, San Miguel et Ancho.

La Sierra Nevada

Les Kogis vivent dans les montagnes de la Sierra Nevada de Santa Marta sur la côte caraïbe de la Colombie depuis environ 1000 après JC, lorsque les Caraïbes ont envahi le pays.

La Sierra Nevada est une pyramide triangulaire isolée s’élevant à plus de 18 000 pieds de la mer, la plus haute montagne côtière du monde. Il se trouve sur une plaque tectonique distincte des Andes, et sa structure unique signifie qu’il s’agit pratiquement d’une version miniature de la planète, avec tous les climats du monde représentés.

La montagne est littéralement un micro-cosmos, un miroir de la planète sur lequel chaque zone écologique est représentée et dans laquelle la plupart des plantes et des animaux de la planète peuvent trouver leur habitat.

Agriculture

Avec des traditions vieilles de 1000 ans, les Kogis sont une société précolombienne culturellement intacte. Bien qu’ils n’aient pas la roue, ni même l’écriture, ils sont incroyablement avancés culturellement. Ils montrent une astuce et une compréhension de la nature humaine qui sont déconcertantes. Mais, leurs connaissances sont encore plus profondes en matière d’environnement et d’écosystème qu’ils habitent.

Les Kogis pratiquent une agriculture de subsistance basée sur une polyculture qui témoigne d’une grande connaissance de la Terre. Semi-nomades, ils migrent régulièrement d’un territoire à l’autre au gré des saisons et des récoltes, n’exploitant jamais la terre de manière intensive.

Sur les hautes terres, les Kogis cultivent des pommes de terre, des oignons, du chou, de la laitue, des myrtilles, des tamarilloes (une sorte de tomate), des citrouilles, de l’ail, du blé et même du riz.
Sur des terres plus chaudes, ils cultivent du maïs, des haricots, des yuccas, des arracachas, des malangas (tubercules), des feuilles de coca, du coton, des ananas, des papayes, des goyaves, des maracujas (fruit de la passion), des grenades douces, des oranges et des citrons.

Le travail de la Terre est une préoccupation quotidienne, sinon la jungle prend le dessus et finit par tout engloutir. Pour les indigènes, l’agriculture est un « thermomètre » qui leur permet de mesurer l’état de leur relation avec la Terre Mère, interprétant les bonnes récoltes comme un signe d’harmonie et les mauvaises comme un symptôme de déséquilibre.

Terre

Les Kogis se considèrent comme des “grands frères” et expriment leur inquiétude quant au fait que des étrangers non autochtones, les “petits frères”, pillent et démembrent la Terre. Leur message au monde est opportun et poignant : nos façons d’exploiter et de détruire la nature entraînent un effondrement écologique rapide qui nuira au monde entier. Ils peuvent déjà le constater sous la forme de sécheresses prolongées et de la disparition des glaciers dans leurs propres montagnes.

Eau

L’eau signifie tout pour le Kogi, un véritable être vivant, le sang qui circule dans les veines. Emprisonner l’eau dans des barrages semble inconcevable, c’est comme faire un garrot. La relation des Kogis avec la mer est totalement différente : ils la comparent au liquide amniotique de la Terre Mère et considèrent qu’elle n’est pas faite pour la baignade. Lorsqu’ils marchent vers la mer, ils se retournent sur eux-mêmes en guise de salutation.

Equilibre

Pour les Kogis, tout est équilibre et harmonie. Si nous bouleversons cet équilibre sur la planète, des catastrophes écologiques s’ensuivent, comme des tremblements de terre, des sécheresses, des inondations, des ouragans, etc… Ils craignent, et ils n’ont pas tort, que nous, petits frères, détruisions tout sur la planète. Nos grands frères croient qu’il est de leur responsabilité de veiller à l’équilibre de la planète. Lorsque des catastrophes écologiques frappent le monde, les autorités spirituelles organisent de grandes marches « Pagamento » (offrandes), dans le but de rétablir l’équilibre et de restituer à la planète ce qui lui a été enlevé.

LA NECESSITE D’UNE PASSERELLE

Jimmy et Alejo avec ses deux enfants partagent leur inquiètude concernant la traversée du fleuve.

“Leur monde n’est pas différent du nôtre, simplement ils l’habitent, tandis que nous sommes encore en exil. “

Eric Julien, Le chemin des neuf mondes

LEUR MESSAGE

“Nous vivons maintenant en dehors des lois de la nature où la nature se retourne contre l’homme et devient l’ennemie. Le changement climatique est la conséquence du fait que l’homme opère sans suivre les lois de la vie et lois de la nature, qui sont les lois de l’équilibre du monde. Et cela va détruire cet équilibre.’ – Kogi

Les Kogis estiment qu’il est de leur devoir de nourrir et de prendre soin de notre planète ; maintenir son ordre naturel. En raison de la déforestation et de l’exploitation minière, il devient de plus en plus difficile d’assurer un avenir sain à notre planète.

En 1990, les Kogis ont collaboré avec Alan Ereira pour un film de la BBC1, Aluna, dans lequel ils nous avertissent du besoin imminent de changer de cap. Suite à ce film, une campagne a été lancée: “Black Line Initiative”.

ALUNA – An ecological warning by the Kogis people. 

NOTRE VOYAGE

Nous sommes des artistes franco-suisses basés à Londres. Nous avons eu l’occasion de voyager en Amérique centrale et du sud ces deux dernières années en nous engageant dans divers emplois créatifs.

Quand nous avons débarqué à Puerto Colombia, au nord de la Colombie, pour une résidence chez NOMAD FUTURE LAND dans l’atelier de Maria Elvira Dieppa, Maria nous a présenté Jimmy Correa qui nous a immédiatement pris sous son aile, nous présentant l’incroyable communauté. Nous sommes restés chez les Kogis pendant quelques jours pour apprendre leur histoire et découvrir leur mode de vie magnifique et durable.

Ce projet a émergé d’une volonté de montrer aux Kogis notre gratitude pour leur hospitalité. Mais plus encore, nous souhaitons montrer notre reconnaissance pour leur contribution à notre planète.

LE PROJET

Il y a vingt ans, la construction d’un pont suspendu au-dessus du Rio Ancho a commencé. Ce pont est vital pour le transport de nourriture, d’animaux, de produits et pour se rendre dans différents villages. En raison du conflit entre les paramilitaires et la guérilla (FARC), le projet s’est brusquement arrêté.

En 2016, un traité de paix a été conclu entre le gouvernement colombien et les FARC, ce qui a permis de reconsidérer le projet.

Il nous a semblé évident que c’était le moment idéal pour rassembler la communauté artistique afin d’obtenir le financement nécessaire pour donner vie à cette construction vitale.

Matériel restant du pont inachevé

Le maintien de leur culture et de leur mode de vie est essentiel si la vie sur terre doit continuer pour nous tous.

ARCHITECTURE de la passerelle

Fondation Aliika’ajaya – Comunidad Wayuu Makuu

Pont suspendu 

Croquis du pont suspendu

NEWS/EVÈNements

LES KOGUIS & LA HAYWARD GALLERY

Nous sommes heureux de partager notre projet Jàka à la Hayward Gallery de Londres le mercredi 23 août à 15h, où vous pourrez rencontrer Mamo Juan Conchacala Dingula, sa femme Java Teresa et leur fils Marco de la tribu Kogi. Nous aurons une conversation informelle avec eux lors de l’exposition “Dear Earth”. Veuillez acheter votre billet ici : https://www.southbankcentre.co.uk/whats-on/art-exhibitions/dear-earth

Première expedition des Koguis en EUrope

Début août, trois des Kogi ont quitté la Sierra Nevada pour s’envoler vers la Suisse pour une visite au Mont Blanc. Ce sera la première fois qu’ils quitteront leur région et prendront l’avion. Avant d’atterrir au Royaume-Uni, ils traverseront également l’Italie et l’Autriche. Nous les emmènerons sur des sites sacrés à Stonehange, Glastonbury et Avebury.

Exposition ‘Crossing the Rio Ancho’ 

La gallerie ‘They Come They Sit they Go’ organise une exposition autour des Kogis avec des photos et des objets apportés par les Kogis. Le vernissage aura lieu le 20 septembre en pré-lancement de la vente aux enchères.

DATES

VENTE AUX ENCHÈRES

Début:  15.09
FIN: 02.10